randonnées au pays basque

GR10 2014 – Pour finir

GR10 2014 – Pour finir




Pendant 43 jours dont 39 jours de marche effective nous avons suivit les marques blanches et rouges. A ce propos on ne peut que féliciter les baliseurs de la FFR car vraiment de Hendaye à Banyuls le balisage du GR10 est parfait. Les rares  fois où nous nous sommes trompés étaient de notre faute car nous n’avions pas vu les croix (qui pourtant étaient visibles). C’est vrai que par moment on aimerait qu’il y ait plus de marques mais uniquement pour nous rassurer.

Nous avons pris quelques libertés avec le tracé. 2 ou 3 fois nous avons pris des variantes (qui sont aussi le GR10) soit pour éviter un gite où nous n’avions pas à aller, soit le temps était pourri et il n’y avait aucun intérêt à monter pour ne rien voir. Nous avons pris aussi une fois le GRP pour les mêmes raisons. Le but étant d’arriver à la Méditerranée.

Bilan de ces 43 jours :  en ce qui me concerne la première semaine a été très dure a cause de la chaleur. Le second jour, le chemin de croix qui va de Ainhoa à la chapelle de l’Aubépine en a été un vrai pour moi.
Au final j’ai perdu 10 kilos, Loic en a perdu 2, mais j’en avait plus que lui a perdre.
Au niveau jambe nous n’avons eu aucune courbature. Surement du au fait que Loic avait fait une rando de 10 jours sur les chemins Cathares quelques jours avant de partir et que pendant trois mois j’avais fait un programme spécifique de musculation concocté par Véro de la salle Movipole de Capbreton.

L’an passé, un ami m’avait dit : » tu sais, Jacky, faire le GR10 en entier a 55 ans; ça va être dur; en plus avec un sac de 18 kilos, c’est trop lourd, tu n’as pas la même forme qu’a 20 ou 30 ans etc…. ». L’an passé la neige nous avait stoppé au bout de 8 jours à St Engrace. Pour ceux qui veulent voir ces 8 jours c’est –>la<–
Et bien nous l’avons fait à 56 ans. Ce n’est pas parce qu’on arrive a un certain age qu’on ne peut plus rien faire. Mais c’est quand même vrai que pour faire ce genre de périple il faut être en forme physiquement.

C’est vrai que j’en ai pas mal bavé par moment. Quand tu es en train de transpirer abondamment dans  une côte qui n’en fini pas ou bien que tu es sur une crête dans le vent, la pluie et le froid, tu as une petite voix intérieure mielleuse qui te dis : » tu ne serai pas mieux chez toi à la plage avec ta chérie au lieu de souffrir ici » . Heureusement il y a une deuxième voix, celle-ci plus agressive, incisive, qui intervient :  » Ducon, tu l’a voulu le GR10, alors tais-toi et marche ». C’est cette voix là qu’on écoute.
Et puis, petit à petit, les jours passant, le physique s’améliore, et quelque soit l’effort, la météo, le moral n’est plus en berne. Ta seule préoccupation est de mettre un pied devant l’autre pour arriver au bivouac du soir et d’admirer le paysage. En laissant tes pensées vagabonder, en chantant, en te concentrant sur ta respiration ou bien en ne pensant à rien.
Une quinzaine de jour avant l’arrivée, je ne sais plus trop où nous étions, je me suis posé la question: « A ce moment précis que te manque t il? » Après avoir énuméré les personnes proches  (chérie, enfants, famille, copains etc…) et les choses principales (maison, plage, boulot etc…) tu te rends compte que rien ne te manque. Et ça c’est bien car tu vis complètement  l’instant présent.

Durant ces 43 jours nous n’avons pas croisé beaucoup de monde.
Le plus atypique : Brian Johnson, un écossais de 63 ans plein de tatouages qui écrit un guide du GR10 en anglais et qui randonne complètement à poil. Il a un pagne enroulé à la taille qu’il déroule quand il croise quelqu’un. Il a aussi un short et un tee-shirt qu’il met occasionnellement. Sur son tee-shirt est écrit « I rather walk naked ».
A St Engrace nous avons fait la connaissance de Jordan et Irène, un couple d’américains de 35 et 30 ans, que nous recroiserons à Aulus puis au refuge du Rhule et avec qui nous passerons les derniers jours sur le GR10.
Puis à la cabane d’Aygue Cluse nous rencontrons Fred un jeune de Lille qui est sur le GR10 quelques jours et qui arrête à Bagnères de Luchon et ensuite François d’Amiens (il me semble) qui ne marche aussi que quelques jours et qui est chargé comme un mulet. Il a en projet de faire le tour du monde en voilier après avoir pris des cours au Glénant. Je pense qu’il va réussir.
A Aulus nous ferons connaissance de Paul et Niels, deux anglais qui font le GR complet et qui font du portage, c’est a dire qu’un taxi prend leurs bagages et les emmène de gite en gite. On les reverra au refuge du Rhule puis au refuge de Bésines où nous ferons que passer.
Et enfin Hervé, un jeune prof de Nantes, qui en ce moment est en train de faire un trek au Pérou.
Bien sur il y a eu d’autres personnes mais croisées trop rapidement pour faire plus ample connaissance.

En ce qui concerne l’eau potable , on en trouve pratiquement partout. C’est à la cabane de Clarans que nous avons utiliser le seul micropure. A la cabane de Besset, l’adduction d’eau ne fonctionne plus il faut passer le col et descendre jusqu’à la cabane du Trapech-du-milieu pour en trouver.

Une astuce qui peut être utile à tout ceux qui veulent faire le GR10 en une fois : avant de partir nous avons réservé 5 gites (St Engrace au gite Elisaltz, Arrens-Marsous au gite Camelat, Bagnère de Luchon au gite Skioura, Aulus les bains au gite le Presbytère  et au barrage des Bouillousse à l’auberge du Carlit). Dans ces gites nous avons expédié des colis contenant la nourriture nécessaire pour rejoindre le gite suivant. Ce qui fait que nous n’avions que 7 a 8 jours de nourriture dans le sac à dos.

Le site de référence pour ceux qui veulent faire le GR10 : GR10.fr

Nos repas de la journée :
Petit déjeuner : fruits secs, fruit frais quand on pouvait, un peu de lait concentré et dans les gites un vrai petit déjeuner (ça fait du bien…)
Déjeuner : une petite boite de paté végétarien, de temps en temps une boite de thon arrangé, fromage, fruits secs.
Diner : sachet lyophilisé, fromage.

les lyophilisés ont été acheté sur lyophilise.fr qui propose un vaste choix de produit

Heureusement que de temps en temps il y avait un gite pour faire un vrai repas.

La passerelle d'Holzarté




Quitter la version mobile